
La Renault 12, un morceau de patrimoine automobile souvent moquée par le passé mais qui aujourd’hui avec son age respectable revient à la mode. La 12, c’est son surnom, nous rappelle souvent de bons ou mauvais souvenirs mais ne laisse personne indifférents. je n’ai pas eu la chance de rouler dans une 12 lorsque j’étais jeune, mes parents étaient clients Renault, j’ai connu la Renault 6, la Renault 11 et la Renault 14. Ensuite mon père est passé à l’ennemie en achetant la star de l’époque : La Peugeot 405 !
Mais depuis mon enfance j’ai une tendresse pour cette 12, puis un jour j’ai croisé la route de cet exemplaire tout juste revenu du Touratoto le Rallye déjanté de l’ami Jean-Claude Amilhat. (Découvrir le Touratoto).
Avec sa robe grise et ses traces de stickers du rallye cette 12 m’a aussitôt fait de l’œil, et j’ai décidé de vous emmener faire un tour.
Un peu d’histoire
En 1969 la concurrence fait rage dans le segment des berlines moyennes, la concurrence propose de nombreux modèles nommés GS, Simca 1100 et autres 304. La régie Renault propose alors cette berline à coffre au design novateur. Plusieurs carrosseries seront proposés comme le break et en 1975 un restylage sera opéré. Le succès sera énorme, en 1973 elle sera la voiture la plus vendue dans l’hexagone. Près de 2 500 000 R12 seront vendus dans le monde jusqu’en 1981. Dacia vendra sa version de la 12 jusque 2006 en Roumanie. En 1971 une version Gordini viendra étoffer la gamme et proposera 113 ch de folie, la 12 Gord’ deviendra l’une des icônes du sport auto français et une Coupe Gordini verra même le jour dans laquelle de nombreux pilotes viendront se confronter comme René Metge, vainqueur en 1972 où Jean-Pierre Gabreau en 1973.
La Renault 12 que je vous présente aujourd’hui est de 1970, elle était la version la plus “luxueuse” de la gamme après la version L.
A son volant on remarque que la qualité de fabrication est très bonne et que tout est encore en bonne état, tous les matériaux respire le sérieux et le costaud. On était encore loin de l’obsolescence programmée…
Le volant justement, son grand diamètre trahis l’âge de la voiture et sa finesse surprend mais à l’usage il est tout à fait confortable et permet de manœuvrer sans peine la voiture. Son poids contenu de moins de 1000 kg en fait une auto légère et facile à diriger. le moteur alerte permet d’évoluer avec facilité en ville sans crainte.
C’est sur les petites routes que le moteur qui répond au doux nom de “Cléon-fonte” vous donnera le plus de plaisir, oui vous avez bien lu, j’ai utilisé le terme plaisir tant rouler au volant de cette 12 m’a donné du plaisir. Certes on est loin des sensations que procure une supercar de 600 ch mais ici il s’agit d’un autre temps, on se laisse surprendre par la vivacité des 54 ch et on revient aux sources de l’automobile, pas d’électronique, pas d’assistance. Une voiture de 1970 c’est un retour aux valeurs essentielles de l’automobile, un volant, un moteur, un poids raisonnable et c’est tout. Prendre le volant de cette voiture c’est une bouffée d’oxygène. Chaque jeune conducteur devrait pouvoir rouler quelques minutes dans une ancienne, histoire de goûter au bonheur.
[/caption]A l’intérieur on se prélasse dans les splendides et confortables sièges, c’est moelleux, épais et loin du souvenir que j’en avais. Au niveau des compteurs rien de superflu, vitesse, température, carburant tout y est. Les commandes des divers accessoires trahissent également l’âge de la voiture, des boutons de toutes sortes. Le long levier de vitesse tombe bien sous la main mais sa manipulation demande un peu d’adaptation pour ne pas faire craquer la boite. On prend le temps dans une ancienne !
La Renault 12 a beaucoup jouée au cinéma, comme dans les Bronzés font du Ski, Marche à l’Ombre, Inspecteur La Bavure, et dans de nombreux films des années 70-80 dans lesquels elle jouait souvent le rôle de la voiture de police.
La musique c’est également intéressée à la 12 comme IAM dans son célèbre”Je dans le MIA” Akhenaton chantait :
J’entends encore le rire des filles
Qui assistaient au ballet des R12 sur le parking
A l’intérieur, pour elles c’était moins rose
“Oh cousine, tu danses ou je t’explose?”
En conclusion j’aimerai faire une véritable déclaration à cette auto, après une année riche en essais, Rolls Royce Wraith, DB 11, des SUV à la pelle et des pépites comme la Peugeot 208 GTI by Peugeot Sport ou la 124 Abarth, le bonheur de conduire une ancienne, quelque soit la puissance, est incomparable. Si vous n’avez pas encore eu la chance de conduire en ancienne demandez autour de vous, lancez une annonce sur Facebook, il y a des tas de passionnés prêt à vous faire partager leur passion.
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Fiche technique Renault 12 TL
Type du moteur | 4 cylindres en ligne |
Energie | Essence |
Disposition | Longitudinal avant |
Alimentation | Carburateur simple corps |
Distribution | Arbre à cames latéral |
Nombre de soupapes | 2 par cylindre |
Alésage & Course | 73.0 x 77.0 mm |
Cylindrée | 1289 cc |
Compression | 8.5 |
Puissance | 54 chevaux à 5250 tr/min |
Couple | 9.7 mkg à 3000 tr/min |
Boite de vitesse | 4 rapports |
Puissance fiscale | 7 chevaux |
Type | Traction |
Direction | Crémaillère |
Suspensions Av | Parallélogramme déformable |
Suspensions Ar | Essieu rigide, ressorts |
Freins avant | Disques |
Freins arrière | Tambours |
Pneus avant | 145 x 330 |
Pneus arrière | 145 x 330 |
Longueur | 434 cm |
Largeur | 163 cm |
Hauteur | 143 cm |
Poids | 900 kg |
Poids/Puissance | 16.6 kg/cv |
Vitesse max | 145 km/h |
0 à 100 km/h | 17.5 sec |
0 à 160 km/h | – sec |
0 à 200 km/h | – sec |
400 mètres DA | 20.6 sec |
1000 mètres DA | 38.4 sec |
Ce n’était pas un clignotant latéral mais un feu de position de nuit qu’on pouvait laisser allumé en cas de stationnement au bord d’une route non éclairé. Le bouton pour l’allumer est sous le volant. Il a disparu avec le modèle 72 (changement de règlement routier)
Merci de la description