
Pour bien terminer l’année rien de mieux que de tester une belle et luxueuse anglaise. Cette Daimler Six 4.0 litres de 1995 est un vrai palais roulant, le raffinement est à son comble et sa conduite un bonheur ultime, je vous invite à bord de la Daimler Six.
Avant de vous parler de mon expérience à bord de cette Daimler je dois vous faire un bref retour sur l’histoire de cette voiture. Daimler c’est le summum du raffinement chez Jaguar, comme si Rolex inventait une division Luxe de son horlogerie, c’est vous combien l’excellence est au rendez-vous.
La Six est un salon roulant où le passager comme le conducteur sont traités comme des princes. En 1994 Jaguar sort donc cette nouvelle XJ équipée de trois moteur, deux Six et un Double-six pour des puissance allant de 219 à 318 ch, une version Supercharged viendra ensuite coiffer la gamme avec 326 ch. Pour bien comprendre la complexité de la gamme XJ de l’époque n’hésitez pas à lire l’article de Boitier Rouge sur le sujet en cliquant ici.
La prise en main de ce vaisseau de plus de 5 mètres de long se fait avec facilité, une fois installé dans les superbes sièges on trouvera facilement sa position de conduite idéale, tout est réglable électriquement et en un clin d’œil vous voilà prêt à décoller.
Le raffinement de la Daimler va juste qu’à couvrir une partie du volant avec du bois précieux, tous les compteurs ont droit à se même traitement, une Daimler cela se conjugue avec détails et luxe.
Même si le compteur promet 260 km/h la Six se limite à 232 kmh, de quoi cruiser entre Stuttgart et Munich sans être inquiété. Le tableau de bord indique la température d’eau, le niveau de carburant, la pression et la température d’huile. L’écran led indique le trip et le totalisateur.
La fameuse grille en “J” de la boite de vitesse automatique nous rappelle bien dans quelle auto nous avons embarqué, le mode “Sport” invite à mener ce gros chat à un rythme plus soutenu en raccourcissant les passages de rapport de la boite 4 vitesses. L’auto-radio trahit l’époque en proposant un lecteur cassette en façade et le lecteur cd dans le coffre. Son look “Ford” dénote avec l’ensemble, on regrette également l’horloge numérique tout droit venue des ateliers d’un obscure sous-traitant chinois, sa durée de vie était malheureusement courue d’avance. On attendais plus de Jaguar une jolie horloge traditionnelle en collaboration avec une grande maison horlogère, à plus de 80 000 € (j’ai converti pour vous ) on s’attendait à plus classe, c’est un détail mais à ce niveau d’exigence le diable est dans les détails. Autre sujet de discorde les grilles d’aération, encore un sujet qui peut fâcher, mais j’arrête là tant le reste est délicieux.
Vous aimez les chromes ? Cela tombe bien la Daimler Six aussi.
Prendre le volant de cette Grande berline peut intimider mais une fois le moteur 4 litres en route et sa position de conduite trouvée vous vous sentirez en confiance. Dès les premiers mètres la voiture vous rassure, elle se manœuvre avec simplicité et sa taille se fait oublier. La direction est souple mais pas trop, la puissance est disponible rapidement, un appui mal assuré sur la pédale d’accélérateur peut surprendre, je ne m’attendais pas à tant de vivacité. La Six est puissante et ne demande qu’a vous emmener où vous voulez dans son royaume de confort.
A peine ai-je pris la sortie de parking que j’ai la voiture en main, j’ai l’habitude du gabarit mais on ne sait jamais comment on va être traité par la direction. dans la circulation on chemine sur un filet de gaz guidant le large volant d’un doigt.
Une fois sur la voie d’accès à la N118 vient le moment de voir si les 249 ch de l’engin sont encore de la partie. Il faut s’insérer sur une deux fois 2 voies en côte, un exercice assez délicat mais la Daimler s’arrache de la voie de droite pour venir cruiser à gauche et partir vers l’autoroute. Une fois calé à 110 km/h on se laisse aller à rêver d’une plus longue destination, le panneau “Bordeaux” invite au voyage et la Daimler Six ne demande que cela. A 130 km/h tous les passagers peuvent continuer à discuter tant le silence règne dans l’habitacle.
La conduite à allure princière correspond parfaitement au moelleux de la suspension et au caractère feutré de l’ensemble. Les 249 ch du six cylindres délivrés avec parcimonie, s’accommodent à merveille de la douceur de la boîte automatique électronique à 4 rapports. On se voit très bien en 1995 emmener la Princesse Diana sur les routes anglaises à bord de ce vaisseau de la Royale Road Force. Le plaisir est autant en passager que derrière le volant.
Fiche technique
Type du moteur | 6 cylindres en ligne |
Energie | Essence |
Disposition | Longitudinal avant |
Alimentation | Gestion intégrale |
Distribution | Double arbre à cames en tête |
Nombre de soupapes | 4 par cylindre |
Alésage & Course | 91.0 x 102.0 mm |
Cylindrée | 3980 cc |
Compression | 10.0 |
Puissance | 249 chevaux à 4800 tr/min |
Couple | 40.0 mkg à 4000 tr/min |
Boite de vitesse | Auto 4 rapports |
Puissance fiscale | 20 chevaux |
Type | Propulsion
|
Direction | Crémaillère, assistée |
Suspensions Av | Triangles superposés |
Suspensions Ar | Triangles superposés |
Cx | 0.37 |
Freins avant | Disques ventilés |
Freins arrière | Disques ventilés |
ABS | Serie |
Pneus avant | 225/65 ZR16 |
Pneus arrière | 225/65 ZR16 |
Longueur | 512 cm |
Largeur | 180 cm |
Hauteur | 143 cm |
Coffre | 410 litres |
Poids | 1825 kg |
Poids/Puissance | 7.32 kg/cv |
Vitesse max | 232 km/h |
0 à 100 km/h | 8.2 sec |
400 mètres DA | 16.3 sec |
1000 mètres DA | 29.3 sec |
Sur route | 11.9 |
Sur autoroute | 12.1 |
En ville | 13.8 |
Conduite Sportive | Beaucoup |
Réservoir | 86 L |
Autonomie autoroute | 710 |
Mes +
- Moteur envoutant
- Boite
- amortissement
- Ambiance
- Ligne
Mes –
- Horloge
- certaines commandes un peu “Ford”
sympathique ce reportage, ca fait un moment que j’ai envie de me faire plaisir en m’offrant une XJ…. les chiffres de conso viennent de ton essais ou de la fiche constructeur ?
Les chiffres de mon essai sont élevés et ne reflètent pas la réalité. Mais quelle voiture génial, le propriétaire est collectionneur et c’est sa préféré.
en effet c est une belle conso mais je m attendais à pire
c’est une voiture plaisir, faut pas regarder la conso…. ou choisir une autre auto plaisir 😉
Exactement
Autour des compteurs, c’est du bois en plastique…. et il n’y a pas de température d’huile.
Merci pour ces éléments
Effectivement, une voiture envoûtante, l’extérieur est une œuvre d’art même après 24 ans ! L’intérieur un régal pour preuve, on ne retient que les défauts (l’horloge et certains plastiques).
À conduire un pur bonheur, j’ai eu 3 “double six” de 1985 à 1988 (voiture de passionné uniquement), une xjr (trop ferme, trop sport comme une BMW) et une xj6 (x300) mais là le raffinement est au top et on peut rouler tous les jours sans soucis, entretien pas cher et fiable et sûrement la voiture de luxe la moins chère du Monde, 8.000€ pour une voiture quasi parfaite qui fait 400.000kms sans problème.
Je viens de faire de gros travaux sur ma Daimler, je redeviens un enfant !!!!
Bonjour DAVID, merci pour ce témoignage !
Bonjour,
Vous avez raison sur tous les point, c’est une voiture envoûtante, ligne, confort, conduite… Elle est tellement bien que l’on voit que ses petits défauts qui disparaissent très vite une fois sur la route.
Je la possède depuis 6 ans, c’est la voiture parfaite, charme de l’ancienne mais on peut rouler tous jours.
David
Bonjour,
Vous avez raison sur tous les point, c’est une voiture envoûtante, ligne, confort, conduite… Elle est tellement bien que l’on voit que ses petits défauts qui disparaissent très vite une fois sur la route.
Je la possède depuis 6 ans, c’est la voiture parfaite, charme de l’ancienne mais on peut rouler tous jours.
David
Merci infiniment pour votre commentaire et bonne route !